Portrait
Dans un monde où tout change et où tout bouge très vite, Luc Byrde est une exception. Cela fait effectivement plus de 35 ans que cet expert en fonds immobiliers travaille pour la même entreprise, la Banque Cantonale Vaudoise (BCV), où il a commencé comme apprenti en 1987.
Après un passage dans différentes succursales de la banque, il se retrouve, en 1994, à la Bourse de Genève, quand cette dernière était encore à la criée, chargé de l'exécution des ordres de la clientèle. «Une autre époque», comme il le dit lui-même en souriant. Ce sera ensuite un passage dans l'équipe des actions étrangères, toujours dans l'exécution des ordres des clients de la banque.
En 2002, à la recherche de nouveaux défis, il entre à la banque dépositaire de la BCV. C'est là qu'il va se frotter pour la première fois à l'immobilier, en 2005. «Un client voulait lancer un fonds immobilier, ce qui n'était vraiment pas courant à l'époque. On avait la chance d'en avoir déjà un dans notre portefeuille, donc on savait comment ça fonctionnait, et on s'est dit qu'il y avait du potentiel dans ce secteur.»
La banque dépositaire va désormais tout faire pour développer ce potentiel. Avec succès, puisque, aujourd'hui, elle s’occupe d’une quarantaine de véhicules immobiliers, pour un montant de 18 milliards de francs en valeur nette. «Et ce n'est probablement pas fini. Le potentiel du secteur est encore énorme, surtout si l'on compare la part d'immobilier titrisé en Suisse, relativement faible par rapport à celle des pays qui nous entourent».
D'ailleurs, l'activité ne cesse de se développer, avec l'arrivée de nouveaux clients. «On reçoit également de nombreux appels d'offres, soit pour le lancement de nouveaux produits, soit pour un changement de banque dépositaire.»
Au quotidien, Luc Byrde, qui, en 2014, a complété sa formation par un brevet fédéral d’expert en estimations immobilières, s'occupe de tout ce qui touche au marché primaire et au marché secondaire des véhicules immobiliers. Que ce soit les lancements, les opérations en capital ou les rachats, devenus plus nombreux ces deux dernières années avec la multiplication des disagios. Quant au marché secondaire, il consiste essentiellement à gérer les échanges de parts avec les investisseurs, une fois les fonds lancés. Dans ce contexte, Luc Byrde travaille également avec PropertyMatch, une plateforme où sont publiés les intérêts des clients, dans un marché qui reste très opaque. «C'est un service parmi d'autres que la banque dépositaire de la BCV offre à ses clients.»
Une banque dépositaire qui est devenue aujourd'hui la plus grande de Suisse pour l'immobilier, actrice indispensable à la protection des investisseur, auxquels elle garantit que ce qui se passe avec leur investissement correspond aux promesses écrites dans le contrat du fonds, et que ce dernier est respecté par le gestionnaire.
Quand il ne s'occupe pas d'immobilier, Luc Byrde, marié, père de deux enfants, se passionne pour le foot. Il entraîne d'ailleurs une équipe de Juniors A, des jeunes entre 17 et 19 ans, dans la région d'Echallens, dans le canton de Vaud.