'5 minutes avec' Stéphane Gabella, responsable des mandats AMO et RMO chez Gefiswiss

Pour l’entretien '5 minutes avec' d’aujourd’hui, Stéphane Gabella, responsable des mandats AMO et RMO chez Gefiswiss

'5 minutes avec' est une série d’interviews destinées à faire connaitre les acteurs de la titrisation immobilière en Suisse.

Stéphane Gabella, qui êtes-vous ?

Du point de vue personnel, je suis marié, j'ai deux petites filles, et j'ai passé la majeure partie de ma vie à Lausanne et environs. Du point de vue professionnel, je suis architecte de formation. Mais j'ai toujours été orienté réalité économique et constructive. D’ailleurs, après mon master à l'EPFL, à Lausanne, j'ai débuté ma carrière professionnelle dans une entreprise générale, dans l’objectif d'apprendre les réalités de la construction, peu développées à l’EPFL.

Ce n'est pas habituel pour un architecte.

Le métier d’architecte ne concerne pas uniquement le dessin, mais aussi le suivi financier, les appels d’offres et la direction des travaux. J’ai toujours été attiré par la phase réalisation. Peut-être une influence de mon père, qui avait une entreprise de maçonnerie dans laquelle je travaillais durant une partie de mes vacances d’été.

Au fait, pourquoi avez-vous choisi l'architecture ?

Mon oncle, qui était architecte, et le métier de mon père m’ont probablement influencé. A la fin du gymnase, j'ai hésité entre des études d’ingénieur civil ou d'architecture. Après quelques stages, j'ai opté pour l'architecture, un métier dont je trouvais les missions plus larges et plus variées.

Vous passez votre diplôme en 2012. Ensuite on vous retrouve dans 5 entreprises différentes en moins de 10 ans. C'est beaucoup, non ?

Au 21ème siècle, je ne pense pas. Au début de ma carrière professionnel, je souhaitais apprendre les différentes facettes de l’architecture et de l’immobilier. En passant d’une entreprise générale à un bureau d’architecture puis à une société d’assistance et conseil immobilier, je pense que c’était la meilleure façon d’avoir une vision générale. Ce choix m’a toujours semblé pertinent. Changer implique de sortir de sa zone de confort, et de se confronter à de nouveaux défis. A vrai dire, je crois que j’aime bien cela !

Ce n'est pas un peu problématique, tous ces changements, dans un CV ?

Au contraire, c’est ce qui m’a permis d’acquérir mes connaissances. Et d'ailleurs, je le recommande aux étudiants d’architecture. De plus, cela m’a permis de créer mon réseau, car j’ai gardé d’excellents contacts avec l’ensemble de mes anciens collègues.

Et quand est-il temps d'arrêter de changer sans cesse d’employeur et de se poser plus longtemps dans une entreprise ?

Maintenant ! Le temps est venu pour moi d'utiliser toutes les connaissances et les compétences que j'ai emmagasinées. Les 10 prochaines années seront plus stables.

Revenons un peu sur vos premières années professionnelles. Qu'avez-vous appris ?

En tant que conducteur de travaux dans une entreprise générale, on applique les process établis par la société. Cela m’a appris la rigueur du planning, du suivi de chantier et du contrôle des coûts. Concernant le bureau d’architecture, ce sont plus les procédures de mise à l’enquête, la réalisation des plans, les détails d’exécution. Pour finir, le bureau d’assistance du Maître d’ouvrage m’a permis d’acquérir les connaissances et de maîtriser les enjeux qui gravitent autour d'un projet.

Pour nos lecteurs qui ne le sauraient pas, rappelez-nous ce qu'est Gefiswiss ?

Gefiswiss est le partenaire financier authentiquement durable des investisseurs cherchant des produits d'investissement et des services dans le domaine de l’immobilier. La société compte une vingtaine de collaborateurs regroupant divers profils dont des économistes, des architectes des urbanistes, etc.

Ce qui m’a plu, c’est que Gefiswiss est avant-gardiste. L'entreprise porte un fort intérêt à l’innovation et aux développements de nouveaux produits et solutions d’investissements.

Quel est votre travail chez Gefiswiss ?

Je suis responsable des mandats AMO et RMO, c'est-à-dire assistant et représentant du maître d'ouvrage. Nous accompagnons et défendons les intérêts de nos clients sur toutes les étapes d’un projet ou d’un investissement.

Cela peut être un simple conseil spécifique et ponctuel pour assurer un choix stratégique ou débloquer une situation, ou un accompagnement complet, depuis la volonté d’une acquisition jusqu'à la construction et l'exploitation de l’immeuble.

Vous avez un exemple concret de votre travail ?

Ma tâche principale est d’accompagner et de conseiller le Maître d’ouvrage. Il faut s’assurer que ses objectifs soient atteints et respectés, assurer le bon avancement du projet et la coordination des différents intervenants.

Par exemple au Châble (VS), où nous accompagnons un partenariat public-privé composé de plusieurs investisseurs et la commune, dont l’objectif est de développer un futur quartier à plus de 200 millions de francs, comprenant des parkings, un hôtel, des immeubles d'habitation. 

Ce que vous faites aujourd'hui, ça correspond à vos rêves quand vous étiez étudiant à l'EPFL ?

C'est assez différent de ce que l'on apprend sur les bancs de l'université. Par exemple, je ne dessine plus. Mais c'est un métier passionnant, qui me permet de travailler sur de nombreux dossiers avec des interlocuteurs variés, chacun avec ses problématiques. Je m'occupe de parkings, d'hôtels, de bâtiments locatifs, de musées, de halles industrielles ou de bureaux. Les projets sont variés et les enjeux toujours différents. C’est vraiment passionnant !

Stéphane Gabella, quelles sont vos passions ?

Entre ma vie de papa de deux jeunes filles et mon travail, j’essaye de maintenir mes hobbies dont les principaux sont le ski, en hiver, et la voile, en été, avec quelques régates entre amis. Dans ma jeunesse, j'ai d'ailleurs pratiqué ce sport en compétition.

Quels sont vos traits de caractère professionnel ?

De par mon travail d'assistant du maître d'ouvrage, je me dois d'être à l'écoute. Nous sommes là avant tout pour notre client. Je dois aussi être persévérant, car il est nécessaire d'atteindre les objectifs fixés. Et, finalement, avoir une vision de synthèse. Les projets sont complexes, et les Maîtres d’ouvrage, mandataires, entreprises et autorités ont chacune lors objectifs et contraintes. Il faut savoir garder une vision globale pour que le projet avance de la meilleure manière. Etablir la confiance entre les partenaires, leur faire comprendre que l'on doit tous tirer à la même corde, c’est vraiment le meilleur moyen pour assurer la réussite des projets !

Et vos traits de caractère personnels ?

Il est toujours difficile de se décrire. A mon avis, social et compétitif. Je préfère quand il y a un challenge à relever. Je ne suis pas très casanier, même si la vie de jeune papa implique quelques changements.

Pour terminer cette série d'entretiens, notre question rituelle : si vous aviez une baguette magique, que changeriez-vous à votre parcours professionnel ?

Pas grand-chose. Peut-être faire des études avec une implication professionnelle. À l'EPFL, on est quand même un peu dans une bulle très théorique. Je pense que j’ai appris mon métier en le pratiquant, en gérant les enjeux financiers, de planning, de qualité.

Olivier Toublan, Immoday