François Normand

Portrait

Belle carrière que celle de François Normand, qui commence par un apprentissage d'employé de commerce, il y a une quarantaine d'années, pour arriver, aujourd'hui, à la création d'un des rares véhicules d'investissement immobilier originaux lancé ces dernières années en Suisse, Viager Swiss SCmPC, en partenariat avec Gefiswiss.

Mais commençons par le commencement. En 1982, François Normand commence un apprentissage d’employé de commerce à Neuchâtel. Après quelques mois aux États-Unis, à vadrouiller, et différents emplois dans le transport, il entre en 1992 dans le monde des assurances. Chez Pax, d'abord à Bâle, puis a Neuchâtel. Il va compléter pendant 2 ans sa formation, essentiellement dans le domaine des assurances de personnes, "ce qui m'a permis d'aborder tous les sujets, de la fiscalité à la prévoyance, en passant par l'immobilier".

Après quelques années chez Pax, il déménage à Genève, et trouve un nouvel employeur, la Winterthur, qui, quelques années plus tard, sera absorbée par AXA. Un changement qui entraînera des réorientations stratégiques qui vont pousser François Normand, avec quelques collègues, à quitter le groupe, pour créer une société de courtage indépendante, Optimum. "C'était au milieu des années 2000. On travaillait avec toutes les compagnies d'assurance, et on allait chercher la meilleure offre pour nos clients."

En 2010, nouveau changement de carrière. François Normand participe à la création de Gonet Conseils Finances. "Un banquier privé m'a contacté pour monter une structure avec lui. Il voulait proposer des prestations supplémentaires à sa clientèle, en intégrant des services fiduciaires, des assurances et du financement hypothécaire, "c’était très avant-gardiste pour une banque privée à l’époque. C'est d'ailleurs durant cette période chez Gonet Conseils Finances, alors qu'il s'occupait de l'élaboration de plans de retraite, que François Normand aura l'idée de lancer un fonds de placement immobilier basé sur les viagers.

Un fonds qui permettrait d'améliorer ce contrat, trop peu utilisé en Suisse malgré ses atouts. Comment? Pour le vendeur, en garantissant le versement des rentes, payées par une assurance, et en formalisant sont droit d'habitation sans émotionnel, inscrit au registre foncier. Pour l'investisseur, en acquérant, un parc diversifié de biens immobiliers, "ce qui permet d'équilibrer le risque de longévité, qui est le principal risque d'un contrat de viager".

Mais avant que ce fonds se concrétise, François Normand va encore travailler pendant 3 ans chez Lemania, qui gérait des fondations dans le domaine de la prévoyance. "Je l'ai fait en tant qu'indépendant, ce qui m'a permis de garder du temps pour développer mon idée de viagers.

Courant 2022, c'est la création de Viage SA dont François Normand est le fondateur et CEO, puis le lancement de Viager Swiss SCmPC. « Les exigences des autorités de surveillance nous ont amenés à une protection totale des personnes âgées, ce qui aujourd’hui est une garantie de sérénité inégalable dans ce domaine. »

Aujourd'hui, à 55 ans, François Normand entame donc ce qui sera probablement la dernière étape de sa carrière. En effet, Viager Swiss étant un fond fermé d'une durée de 15 ans (plus deux fois deux ans, si nécessaire), notre homme aura largement atteint l'âge de la retraite quand les derniers biens immobiliers auront été liquidés. Il aura aussi atteint l'âge minimal pour proposer sa maison à un éventuel successeur de Viager Swiss. "Franchement, pourquoi pas. Je trouve fabuleux de pouvoir rester dans sa maison tout en augmentant son niveau de vie. Et si je n'ai pas besoin de cet argent, je peux toujours faire une donation de mon vivant à mon fils, qui a aujourd'hui 19 ans, et me réjouir, quand je le peux encore, de voir ce qu'il va réaliser avec cet argent."