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Anita Horner
wipswiss offre aux femmes du secteur immobilier suisse une plateforme de mise en réseau et d'échange d'expertise et d'expérience. Nos membres sont des femmes occupant des postes dirigeants, de futurs cadres et des spécialistes confirmées de tous les secteurs professionnels et domaines d'activité de l'industrie immobilière. Nous encourageons les contacts directs et les échanges personnels entre les membres par le biais d'événements réguliers - cela a bien sûr été un grand défi pour nous avec la crise pandémique, mais nous avons trouvé d'excellents formats hybrides et en avons fait naître de nouveaux.
Le réseautage est-il si important dans le secteur de l'immobilier ?
En particulier dans les secteurs où les hommes sont traditionnellement plus présents que les femmes, les plateformes qui permettent un échange informel et ouvert sont extrêmement importantes. Et nous le constatons dans le secteur immobilier au quotidien. En particulier au niveau de la direction, nous ne sommes pas encore là où nous pourrions et devrions être - il y a encore beaucoup de retard à rattraper en termes de diversité. Et un réseau fort et actif est la clé du succès, surtout pour nous, les femmes.
La beauté de notre industrie est sa diversité, et ce à tous égards - le secteur immobilier est extrêmement diversifié, les acteurs aussi divers que leurs activités. Promoteurs, investisseurs, avocats, consultants, architectes, etc., nous voulons donner à toutes les femmes de l'immobilier l'occasion de se connaître, d'échanger des idées et d'utiliser des synergies. Et cela dans toute la Suisse !
Qu'offrez-vous à vos membres ?
Dans le secteur de l'immobilier, les femmes sont perçues plus activement lorsqu'elles utilisent des synergies, lorsqu'elles unissent leurs forces. C'est ce que nous défendons, depuis 2014, avec plus de 250 membres. Nous offrons une plateforme pour un réseautage actif en ligne et hors ligne, et organisons plusieurs événements par an. Nous sommes convaincues que nous serons en mesure de proposer cette année encore de nouveaux formats, dans un cadre adapté à la situation sanitaire, et des formats familiers bien sûr ! Par exemple, nous donnons matière à réflexion lors de nos événements annuels, qui mettent l'accent sur des questions d'actualité dans le secteur - comme le monde du travail après Corona ou la numérisation - et offrent un espace pour le réseautage. Nous allons également sur le terrain avec diverses visites de projets. Par exemple Terra Casa à Genève, la ligne Diameter à la gare centrale de Zurich ou Green City, le site Zwicky à Dübendorf, le Rolex Learning Center à Lausanne ou le nouveau quartier de Pont Rouge à Genève. Et diverses réunions locales après le travail tout au long de l'année offrent l'occasion d'échanger et de créer des réseaux.
En outre, nous proposons aux membres intéressés un programme de mentorat sur mesure, quel que soit leur âge. Pendant un an, un mentor expérimenté dans le secteur soutient nos mentorées sur le plan professionnel et/ou privé et donne des impulsions pour des décisions, des conseils dans des situations difficiles ou partage ses expériences. L'arrangement est aussi individuel que les participants. Il est important pour nous que l'échange se fasse sur pied d’égalité - cela signifie que non seulement les experts en début de carrière peuvent bénéficier du mentorat, mais aussi que nous avons déjà pu offrir un bon soutien en cas de réorientation de carrière professionnelle, etc. Les réactions positives nous encouragent à poursuivre le processus de mentorat et à offrir des possibilités d'orientation.
Jetons un coup d'œil au paysage immobilier suisse, comment voyez-vous les investissements immobiliers indirects ?
Les investissements immobiliers indirects suscitent de plus en plus d'intérêt. Les investissements immobiliers directs sont de plus en plus difficiles d'accès, surtout pour les investisseurs privés. L'environnement de taux d'intérêt négatifs et la forte demande rendent les achats directs plus difficiles. Pour les investissements indirects, le marché est moins tendu et la demande se développe en conséquence. Les fonds immobiliers disposent ainsi de plus de capitaux pour effectuer des achats immobiliers ciblés. En outre, les investisseurs peuvent disposer plus librement de leur capital. En ce sens, il s'agit clairement d'une situation gagnant-gagnant pour les parties concernées.
Quelles perspectives voyez-vous pour le secteur ?
En particulier dans le contexte de la crise actuelle, les investissements immobiliers - qu'ils soient directs ou indirects - s'avèrent être une valeur sûre. Investir dans la pierre reste une valeur refuge et restera toujours un investissement populaire.
La crise sanitaire actuelle nous montre cependant que de plus plus de bouleversements sont en cours et s’accélèrent. Bien sûr, nous vivrons et travaillerons toujours - mais nos habitudes changent fondamentalement et j'espère que le marché immobilier s'adaptera aux circonstances et intégrera ces changements dans un développement durable.
Quand vous regardez le passé, que voudriez-vous changer ?
Je suis résolument tournée vers l'avenir, je ne fais donc que prendre les expériences du passé et tenter de contribuer à façonner un nouvel avenir sur la base des connaissances acquises.