Interview 'COVID 19' - Riccardo Boscardin, Président de l’association Immoday pour la médiatisation de la titrisation immobilière

Interview 'COVID 19' - Riccardo Boscardin, Président de l’association Immoday pour la médiatisation de la titrisation immobilière

Immobilier 4 min

Pour l’interview « COVID-19 » d’aujourd’hui, nous accueillons Riccardo Boscardin, Président de l’association Immoday pour la médiatisation de la titrisation immobilière. 

Monsieur Boscardin, comment allez-vous et où vous trouvez-vous actuellement ?

Je vais plutôt bien au vu des circonstances. À mon âge, je suis considéré comme personne à risque. Je suis donc resté confiné à la maison à l’exception de quelques promenades et n’avais plus mis les pieds dans un magasin jusqu’à tout récemment. Je réside principale-ment à Bâle, où nous avons heureusement un jardin dont nous avons beaucoup profité pendant toute cette période. 

Pouvez-vous nous le dire en quelques mots qui est Riccardo Boscardin au bureau et dans la vie ?  

Dans la vie, je suis marié à Doris depuis plus de 30 ans. Nous avons trois enfants adultes, un petit-enfant et bientôt un deuxième. 

Professionnellement, j'ai dirigé l’ensemble des fonds immobiliers de l'UBS pendant près de trente ans. Depuis mon départ à la retraite, je suis président du conseil d’administration d'Investis Holding, une société immobilière cotée en bourse qui possède un parc essentiellement résidentiel en région lémanique pour une valeur d'environ 1,5 milliard de francs suisses. 

Quel rôle jouent ces entreprises dans l’industrie de l’immobilier indirect en Suisse ?  

Les fonds immobiliers de l'UBS sont leaders du marché avec ceux du CS. On peut souligner qu’UBS Foncipars, fondé en 1943, est aujourd’hui le plus ancien fonds immobilier suisse encore en activité. 

La société immobilière Investis est, avec son portefeuille de biens immobiliers résidentiels, l’un des acteurs de taille moyenne sur le marché. C'est la seule société immobilière cotée en bourse qui investit exclusivement en Suisse romande. Son portefeuille contient des loge-ments pour la classe moyenne, ce qui lui permet de très bien résister en période de crise. 

Comment vous êtes-vous organisé pour faire face à la crise du coronavirus ?

Dans le cadre du conseil d’administration d'Investis, nous travaillons presque tous depuis la maison. Au lieu de réunions de travail physiques en Suisse ou à l'étranger, nous communiquons par "Conf-Calls" avec des outils tels que Teams ou Gotomeeting.

Selon vous, quel sera l’impact de cette crise sur le secteur immobilier et sur la titrisation immobilière en particulier ?

Il faut faire ici la différence entre les conséquences à court terme et à long terme.

À court terme, de nombreux locataires commerciaux auront probablement des difficultés à payer leurs loyers, ce qui entrainera autant de pertes pour les propriétaires. L'immobilier commer-cial sera ainsi plus durement impacté que l'immobilier résidentiel, qu’il s’agisse de propriété directe ou indirec-te. D’autre part, certains fonds ont choisi par précaution de reporter les émissions prévues. Le nouveau calen-drier dépendra d'une éventuelle "seconde vague"…

À long terme par contre, la crise du Covid pourrait avoir des conséquences plus profondes. La moitié de la Suisse travaille à domicile depuis plus de deux mois et nous nous sommes habitués à ce nouveau mode de vie. Dès lors que la productivité et l'efficacité du télétravail semblent très élevées, ne pourrait-il s’agir là d’un nouveau modèle d’organisation du travail. Ce qui libérerait soudainement des espaces de travail et entrainerait une augmentation des surfaces de bureaux inoccupées.

Pour Investis, ce risque est marginal puisque nous sommes presque exclusivement investis dans des immeubles résidentiels. Une conséquence intéressante pourrait être l’apparition prochaine d’une demande pour des appartements plus grands afin de pouvoir combiner vie et travail. Avec peut-être, pour ces locataires du futur, une contribution au loyer de la part de l'employeur.

L’immobilier indirect, toujours une valeur refuge ?

L'attrait de la propriété immobilière indirecte n'a pas souffert de cette crise. Au contraire, elle est en pleine expansion, ce qui pourrait encore accroître le degré d’exigence en matière d’investissements immobiliers et de développement de nouveaux produits. Par ailleurs, la demande pourrait même encore augmenter si les particuliers décidaient de renoncer à l'achat de leur propre logement en raison de la crise économique actuelle pour privilégier l’investissement dans la propriété indirecte. 

Quelles sont pour vous les perspectives pour l’industrie au 31 décembre 2020 ?

Les changements socio-économiques dans nos modes de vie impacteront essentiellement les secteurs du commerce de détail et de l’immobilier de bureaux. Toutefois, si la crise se prolonge durablement, le marché du logement pourrait également être mis à mal par la baisse des revenus et un ralentissement de l'immigration.

Rédaction - Immoday.ch

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