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Immobilier
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Immoday
Pour l’entretien '5 minutes avec' d’aujourd’hui, nous accueillons Marco Mennet, responsable de projet, en charge du développement chez PropertyMatch.ch
'5 minutes avec' est une série d’interviews destinées à faire connaitre les acteurs de la titrisation immobilière en Suisse.
Marco Mennet, qui êtes-vous ?
J'ai 30 ans, célibataire sans enfant, et je vis depuis toujours sur La Côte, actuellement à Nyon, d'ailleurs pas loin des nouveaux bureaux de PMCH SA, l'entreprise pour laquelle je travaille.
Ce n'est pas dangereux, pour l'équilibre personnel, de vivre à côté de son travail ?
Non, je considère plutôt cela comme un avantage. J'arrive bien à faire la part des choses entre ma vie professionnelle et ma vie privée.
En parlant de vie privée, quelles sont vos passions ?
Les voyages, et surtout le sport. Dans ma jeunesse, j'ai pratiqué le foot à haut niveau. Junior, je faisais partie de l'élite, avec cinq entraînements par semaine. Ce qui m'a forgé le caractère.
Ensuite, comment êtes-vous arrivé dans l'immobilier ?
J’ai passé un Bachelor d’économie et de gestion en 2019, à Genève. Pendant la dernière année de mes études, j'ai travaillé chez Solufonds, une direction de fonds de placement immobilier, comme comptable. Mais rapidement, je me suis rendu compte que ce métier n'était pas fait pour moi malgré mon intérêt pour ce secteur d’activité. J’ai décidé de quitter ce poste et je suis parti cinq mois en Afrique du Sud afin d’améliorer mon anglais.
À mon retour, j'ai saisi autre opportunité, à la Generali, comme gestionnaire souscription. Je m'occupais de contrôler les propositions d'assurance ayant des incohérences, avant la validation finale ou le refus. Mais là encore, c'était du travail de bureau, avec peu d'interactions avec le monde extérieur. Bref ce n'était pas non plus pour moi. Ce qui m'a amené chez un second assureur, Allianz Suisse, où je suis arrivé en 2020, comme conseiller à la clientèle.
Ça vous a plu?
Énormément. J'avais une grande liberté dans mon travail, beaucoup d'interactions avec les clients, un agent général et un chef de vente qui me faisaient confiance, et qui me soutenaient.
Alors pourquoi avoir quitté ce poste pour rentrer chez PMCH ?
C'était une nouvelle opportunité, dans un secteur qui m'intéresse beaucoup, l'immobilier. Et surtout la possibilité de développer un projet neuf, où il y a encore énormément à faire, sous la houlette de professionnels, Claudio Muller et Laurent Murier, que je connaissais et avec qui je m'entendais bien. Ils continuent d'ailleurs de travailler dans l'entreprise, et sont là pour m'épauler.
Pour nos lecteurs qui ne le sauraient pas, PMCH c'est quoi ?
Pour être précis, PMCH SA administre la plateforme www.propertymatch.ch. Cette plateforme, qui exploite une structure technologique développé en Angleterre, a pour objectifs principaux d’améliorer la transparence et la liquidité du marché secondaire des produits immobiliers suisses non-cotés. Les investisseurs qualifiés peuvent indiquer de manière anonyme leurs intérêts sur la plateforme grâce à un tableau d’affichage interactif.
Cette plateforme a été lancée il y a presque 3 ans maintenant. Est-ce que ça marche ?
Nous avons actuellement plus de 170 utilisateurs inscrits, une dizaine de fonds immobiliers non cotés ainsi qu'un fonds coté présents sur la plateforme. En outre, nous allons bientôt accueillir une fondation de placement, et une société immobilière. Ce qui montre que la plateforme intéresse un spectre de clients toujours plus large.
Quels sont les objectifs à moyen terme ?
Je n'ai pas d’objectifs chiffrés, mais il est clair qu'à terme, PropertyMatch se doit de devenir financièrement indépendant. Mais pour l'instant, nous sommes encore dans une phase où il faut faire connaître le produit, et convaincre les clients potentiels.
Techniquement, la plateforme fonctionne-t-elle ?
Tout à fait, elle est opérationnelle, et elle peut accueillir tous les types d'utilisateurs et tous les types de véhicules immobiliers.
Concrètement, votre travail chez PMCH, c'est quoi ?
Je m'occupe, d'une part, de l'opérationnel, et de l'autre du développement des activités de la plateforme. En restant en contact avec nos utilisateurs actuels, pour voir ce dont ils ont besoin et comment on pourrait améliorer nos services, mais aussi en allant au devant des clients potentiels, afin que PropertyMatch devienne un lieu de rencontre incontournable pour tous les professionnels qualifiés de l'immobilier.
Comment arrive-t-on à convaincre de nouveaux clients ?
En allant les rencontrer, en présentant nos services, en montrant la qualité du fonctionnement de la plateforme, mais aussi grâce au bouche à oreille positif, généré par nos clients actuels.
Quels sont les projets à court terme de PropertyMatch ?
À court terme, nous voulons augmenter le nombre d’utilisateurs, de fonds, de fondations de placement et de sociétés immobilières présents sur la plateforme. Comme je vous l'ai dit, nous allons bientôt accueillir une fondation de placement et une société immobilière et souhaitons que cela amène une nouvelle dynamique vis-à-vis des participants. Nous voudrions aussi convaincre les sociétés de crowdfunding immobilier. La plateforme permettrait à leurs investisseurs de revendre plus facilement leurs parts.
À titre personnel, ce n'est pas trop difficile de se lancer dans ce qui est encore une start-up, certes prometteuse, mais sans garantie de succès ?
Le risque existe, en effet. Car si nous n'arrivons pas à développer la plateforme, ce sera en partie de ma responsabilité, puisque ce développement fait partie de ma mission. En revanche, si on y arrive, ce sera en partie grâce à moi et aux membres fondateurs, et nous pourrons en être fiers. De toute manière, quoi qu'il se passe, c'est pour moi l'occasion d'accumuler des expériences intéressantes, dans un secteur plein de potentiel.
Marco Mennet, quels sont vos principaux traits de caractère ?
Je suis quelqu'un de calme, dans le privé comme au travail. Quelqu'un de sociable aussi, qui crée facilement des liens et qui garde ensuite le contact. Par ailleurs, j'aime les défis, et je ne rechigne pas devant l'effort, probablement un héritage de mes expériences sportives.
Pour finir, la question rituelle qui clôt nos entretiens : si vous aviez une baguette magique, que changeriez vous à votre parcours professionnel ?
J'ai toujours eu la chance de pouvoir faire les choix professionnels que je souhaitais, et à chaque fois cela m'a permis d'acquérir des expériences intéressantes, même si je n'ai pas aimé tous mes emplois jusqu'à aujourd'hui. Ceci dit, j'utiliserais bien cette baguette magique pour une chose : j'aurais aimé aller plus loin dans ma carrière de footballeur, vivre ma passion à un niveau professionnel pendant quelques années
Olivier Toublan, Immoday