Interview 'COVID-19' - Jean-Sébastien Lassonde, responsable de la branche Asset & Wealth Management de PwC en Suisse

Interview 'COVID-19' - Jean-Sébastien Lassonde, responsable de la branche Asset & Wealth Management de PwC en Suisse

Immobilier 7 min

Pour l’interview « COVID-19 » d’aujourd’hui, nous accueillons Jean-Sébastien Lassonde, responsable de la branche Asset & Wealth Management de PwC en Suisse. 

Monsieur Lassonde, comment allez-vous, où êtes-vous en ce moment et où vous trouviez-vous pendant le confinement ?

Je vais très bien, Dieu soit loué et suis chez moi. J’y ai d’ailleurs passé la plupart du confinement en télétravail. Dès la mi-mars, PwC a pris la décision d'inciter la plupart des collaborateurs à travailler depuis chez eux, voire d’imposer cette mesure dans certains cas. Comme vous le savez, le deuxième trimestre est une période très chargée pour nous… et la vivre en confinement a été une expérience plutôt positive pour nous car elle nous a permis de continuer à servir nos clients, parfois même de manière plus efficace. Et ça nous a aussi permis de passer un peu plus de temps avec avec nos familles. C’était finalement une période assez intéressante.

Pouvez-vous nous nous dire en quelques mots qui êtes-vous au bureau?

Je suis responsable de l’Asset and Wealth Management en Suisse pour PwC, ce qui m'amène évidemment à m’occuper de clients tant à Genève qu’à Zurich. Mon rôle est de promouvoir PwC en tant que marque globale, mais surtout mettre en avant nos capacités et nos spécialistes en matière d’asset and wealth management et immobilière. Nous avons à Zürich et Genève des équipes dédiées qui nous permettent de jouer aujourd’hui un rôle prépondérant sur le marché. Mon objectif est bien entendu de consolider cette position en servant au mieux nos clients et en leur donnant pleine satisfaction.  

Et dans la vie ?

Évidemment, j'ai toujours mon accent qui trahit mes origines canadiennes. J'ai grandi au Canada et suis arrivé en Suisse il y a maintenant dix-sept ans. Je suis plutôt sportif et comblé par ma famille qui me permet cet équilibre entre une vie professionnelle efficace et une grande qualité de vie à la maison.  

Plus précisément, quel rôle joue PwC dans l'industrie de l'immobilier indirect?

Dans l’absolu, le rôle de PwC est de promouvoir la confiance des investisseurs dans une industrie, quelle qu’elle soit, de manière à ce qu’ils puissent investir avec la garantie que ce qu’ils achètent corresponde à ce qu'on leur dit. Nous avons évidemment plusieurs lignes de métiers avec des objectifs différents, mais chacune tend à contribuer au succès de ses clients. Dans l'immobilier, nous intervenons par exemple sous forme de conseils sur la structuration, la fiscalité ou la valorisation. Nous devons également certifier que les rapports annuels sont justes. Nous intervenons donc en amont dans le conseil et l’audit, plutôt qu’au niveau de l’investissement immobilier pur.  

Comment vous êtes-vous organisé pour faire face à cette crise du coronavirus ? Pour vos contacts avec la clientèle et à l’interne ?

En fait, PwC a tiré profit de son organisation historique. De par notre activité en réseau, nous avons toujours été très mobiles. Nous avons une organisation IT avec des plateformes d’échange d’informations qui nous permettent de nous déplacer facilement chez les clients et d'être connectés partout et en tout temps. Le COVID a finalement mis en exergue des outils efficaces qui nous ont permis de continuer à travailler presque comme en situation normale. Très peu de perturbations… Nos clients ont globalement apprécié ces outils d'échange de données et les documents qu'on a pu mettre à leur disposition en temps réel pour répondre à leurs besoins. La plupart de nos équipes, et la mienne en particulier, ont donc pu travailler presque normalement sans avoir à se rendre au bureau!

Cette crise a-t-elle selon vous un impact sur le secteur immobilier et sur l'immobilier indirect en général ? Et sur votre activité en particulier ?

Avec un peu de recul et en en discutant avec nos clients, on ne constate finalement qu’un faible impact. Évidemment, les chantiers ont été ralentis, certains locataires ont eu de la difficulté à payer leur loyer… mais finalement, dans la grande majorité, ça s'est très bien passé. Les locataires commerciaux, plus touchés, ont majoritairement payé leurs loyers, à l’exception peut-être des plus petits. Je dirais donc qu’à court terme la situation n'a pas été trop péjorée. Mais il faudra voir sur le long terme comment l'économie suisse va se remettre et comment l'immobilier commercial sera affecté par des changements de mentalité en matière de travail et de mobilité. Mais là on parle de cycles très longs.

Quand on en parle en interne avec nos spécialistes, on a l’impression qu’il pourrait y avoir une « exception suisse ». Certes le chômage va augmenter un peu, il y aura un certain nombre de faillites, mais la Suisse pourrait s'en tirer mieux que ses voisins. Dans ces conditions, l'immobilier devrait continuer à attirer encore beaucoup de capitaux. C’est d'ailleurs ce que l’on peut continuer à constater encore aujourd’hui avec énormément de demande, de nouvelles augmentations de capitaux de la part de fonds immobiliers qui rencontrent un franc succès. L'intérêt pour l’immobilier n'a pas ralenti, même si des interrogations subsistent sur certaines catégories de biens commerciaux. L’immobilier et l’immobilier indirect restent donc une classe d'actifs très très attractive.

En ce qui concerne notre activité, il n’y a pas eu de demandes particulières… Il n'y a pas vraiment eu de problème de valorisation. Même s’il y a évidemment eu quelques adaptations de loyers qui auront impacté quelques valorisations. Dans la très grande majorité, c'est « business as usual ».

Donc si on résume, l'immobilier indirect reste pour vous une valeur refuge ?

Clairement, tant que les taux d'intérêt vont rester bas, voire négatifs, et qu’il y aura de la volatilité sur les marchés financiers… L'immobilier, avec ses rendements à 3-4 %, restera une classe d’actifs très attractive pour les investisseurs !

Quelles sont pour vous les perspectives du secteur au 31 décembre 2020 ?

Encore une fois, sur la sur la base des discussions avec nos clients et de ce que l'on voit sur le marché, je suis plutôt optimiste. Comme je le disais, il y aura certainement plus de chômage et de faillites en Suisse, mais probablement pas assez pour perturber le marché immobilier dans sa globalité.​​​​​​

Voyez-vous des risques particuliers ou des opportunités liés à cette situation ?

Comme à chaque fois que nous traversons une crise, il y aura des gagnants et des perdants… On voit clairement l’industrie pharmaceutique et les acteurs d’internet tirer profit de cette crise, alors que d'autres industries liées aux services et au tourisme ont un peu plus de difficultés à gérer la situation. Donc, oui clairement il y a des opportunités et des risques mais, dans l'ensemble, l'industrie immobilière Suisse va probablement rester un îlot en Europe qui continuera à très bien se porter.

Et enfin, à titre personnel, est-ce que cette crise va changer quelque chose dans votre vie ?

J’espère. Comme je l’ai dit, le télétravail n’est pas vraiment quelque chose de nouveau pour moi. Par contre, j’ai pu réaliser comme de très nombreux responsables que certains déplacements, certains meetings, étaient inutiles… ou, en tout cas, n'avaient pas l'efficacité espérée et que le télétravail les remplaçait très efficacement.

Évidemment, on a toujours besoin des contacts sociaux. Dans un business très relationnel comme le nôtre, être proche de sa clientèle reste vital mais on arrive à trouver d’autres moyens, moins directs, pour conserver cette proximité et gagner en efficacité.

En ce qui me concerne, je trouve ça très bénéfique. Ça me permet de plus voir ma famille, de passer plus de temps avec mes enfants et d'arriver à un meilleur équilibre de vie.

Rédaction-Immoday.ch

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