La nouvelle directrice de Coptis, Cindy Monneron-Bertschy, se présente
22/07/2024
4 min
Professeure à la SVIT School, consultante en immobilier, administratice de PPE, conseillère communale à Préverenges, où elle préside la Commission d’urbanisme, Cindy Monneron-Bertschy ne chôme pas. Cet article va vous permettre de faire mieux connaissance avec la nouvelle directrice de Coptis, l’Association suisse des professionnels en titrisation immobilière.
La nouvelle directrice de Coptis, Cindy Monneron-Bertschy, aura la triple tâche de gérer l'opérationnel de l'Association Suisse des professionnels en titrisation immobilière, de développer les activités de lobbysme auprès de l’administration et des politiques, et enfin d’organiser des événements pour les membres. Trois tâches passionnantes mais où les défis sont nombreux, comme nous l'explique cette professionnelle de l'immobilier, aux multiples casquettes, active depuis maintenant près de 20 ans dans le secteur.
Cindy Monneron-Bertschy, quel est votre parcours professionnel ?
J'ai une formation d'économiste à l'Université de Fribourg, où j'ai obtenu un Master en 2005. Que j’ai complété par la suite avec un Certificat SAWI d’assistante en Marketing et Communication, un brevet fédéral de courtière en immeubles, en 2009, puis un diplôme fédéral d'administratrice de biens immobiliers, en 2013. Sans oublier la formation ImmoCapital, offerte par l’USPI en partenariat avec COPTIS que j’ai suivie en 2017.
Ça fait beaucoup de diplômes...
La formation continue est essentielle pour rester compétente dans un domaine en constante évolution. C’est indispensable à toute carrière. Quelle qu'elle soit. Et en particulier dans l'immobilier.
Justement, l'immobilier, comment est-ce qu'on y arrive après l'économie à l’Université de Fribourg ?
D'abord grâce à mon père, qui dirigeait une fiduciaire. Il s'occupait, entre autres, d'administrer des immeubles en PPE. J'y travaillais durant les vacances universitaires, et c'est là que j'ai fait mes premières armes dans l'immobilier et mes premiers PV d’Assemblées générales ! Ensuite, après un passage au SECO à Berne, juste après l'obtention de ma licence d’économiste, j’ai rejoint Intrawest, un groupe immobilier canadien, qui développait un projet immobilier haut de gamme à proximité de Verbier. J’avais la charge du département marketing. C'est là qu'est née ma passion pour le secteur immobilier, que je n'ai plus quitté depuis.
On vous retrouve en effet ensuite chez CFF Immobilier.
Effectivement, j’y suis arrivée en 2008. J’avais la responsabilité de la vente des terrains CFF, qui, pour rappel, est le plus grand propriétaire foncier du pays. Cette activité m'a d’ailleurs permis de rencontrer la plupart des membres actuels de Coptis, que je retrouve aujourd'hui. Comme si j'avais bouclé la boucle. Puis CFF Immobilier a évolué, en décidant de ne plus vendre ses terrains. Je me suis donc occupée du développement de plusieurs projets immobiliers complexes, à l’échelle de quartiers, avant de devenir responsable de l'immobilier commercial, chargée de mettre en valeur les surfaces commerciales dans les gares de Suisse.
Au final vous serez restée 15 ans chez CFF immobilier. Ce n'est pas un peu long ?
En fait, j'y ai occupé trois fonctions totalement différentes, mais complémentaires, ce qui m'a permis de multiplier les expériences et de développer des compétences à 360° du domaine. Ce qui me donne aujourd'hui une vision complète de l’immobilier direct, bien utile pour mon nouveau poste de directrice de Coptis, puisque je connais les problématiques de nos membres, et que je parle le même langage qu'eux.
Au fait, pourquoi quitter CFF Immobilier pour aller rejoindre Coptis ?
J’avais envie de rester dans le domaine immobilier, qui me passionne toujours autant, mais de conjuguer mes autres intérêts professionnels, qui sont l’événementiel que j’affectionne particulièrement, la politique, via des tâches de lobbysme et d’offrir mes compétences en gouvernance d’entreprises. Je suis quelqu'un d'énergique, qui a sans cesse besoin de défis, qui cherche des solutions originales, attirée par l’innovation et les nouvelles technologies. Il n’était pas toujours aisé de défendre mes propositions d’amélioration dans la structure d’une ancienne Régie fédérale. Coptis est une organisation plus petite, plus agile, ouverte aux nouveaux projets. En outre, la direction de Coptis est un poste à mi-temps, qui me laisse beaucoup de flexibilité. C'est que, en parallèle, j'ai de nombreuses activités et que je suis arrivée à un stade où un meilleur équilibre devait être trouvé entre toutes.
Quelles sont ces autres activités professionnelles ?
Je continue d'administrer des PPE, mais je suis aussi professeure à la SVIT School, où j'enseigne le droit du bail, la PPE, le marketing immobilier et un cours de stratégie pour les brevets et les diplômes fédéraux. Parallèlement je suis également Conseillère Communale à Préverenges, un village à côté de Lausanne, et Présidente de la Commission d’urbanisme. J'ai aussi des mandats de consultante immobilier. Bref, je ne chôme pas.
Et tout ça vous laisse encore le temps pour avoir une vie privée ?
Mon adage personnel est « Je fais, donc je suis » ! Plus sérieusement, j’avoue que ça devenait un peu compliqué de tout conjuguer, et c'est une des raisons pour lesquelles j'ai quitté CFF Immobilier. Je veux prendre plus de temps pour mon fils, mais aussi pour cultiver mes passions, comme les arts. Domiciliée à quelques minutes du lac Léman, j'en profite pour aller me baigner régulièrement, été comme hiver. Enfin, je me suis lancée dans l'écriture d'un roman.
Vous arrivez à mener toutes ces activités de front ?
C'est une question d'organisation, mais il est vrai que je suis une force de travail et toujours enthousiaste. Extravertie, j’aime les contacts humains et sais mettre les gens en confiance. Je privilégie les rencontres physiques. Malgré mon emploi du temps, je ne refuse jamais un café. En outre, j'ai une vision globale, qui me permet de comprendre très vite les enjeux d'une problématique, dans un domaine, l'immobilier, où j'ai accumulé beaucoup d'expérience ces 20 dernières années. Bref, autant de traits de caractère qui me permettent de mener toutes ces activités en parallèle, avec toujours autant d’envie.
Quel est votre rôle chez Coptis ?
Je le résume en trois axes. D'abord la conduite opérationnelle de l'association, ensuite développer les activités de lobbysme auprès de l'administration et des politiques, et enfin l'organisation d'événements pour les membres. Trois domaines qui m’exaltent, et qui chacun représente des défis qui me motivent.
Pour rappel, l’Association Coptis vise à soutenir les activités de titrisation immobilière en Suisse. Les professionnels qui sont nos membres le font déjà parfaitement. Finalement, ma mission est simplement de leur offrir les conditions-cadres les plus propices à ce développement. Je vois mon rôle comme celui d’un facilitateur, qui met les bonnes personnes en contacts, sur des sujets hautement techniques, comme l’intégration des nouvelles contraintes environnementales. Car la durabilité est un sujet qui me tient à cœur, l’immobilier étant le plus gros émetteur de CO2 du pays et un défi gigantesque pour nos membres.
Terminons cet entretien par notre question rituelle : Si vous aviez une baguette magique que changeriez-vous à votre parcours professionnel ?
Je pense qu'il n'y a pas besoin de baguette magique, il suffit de s’interroger et de prendre les bonnes décisions pour améliorer sa situation, si elle ne vous convient pas. Par exemple, pour moi, trouver un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Ce qui devient possible, grâce à ce poste de directrice de Coptis.