Les prix de l'immobilier en hausse dans toute la Suisse
28/08/2024
3 min
Au deuxième trimestre 2024, les prix des appartements ont augmenté de +1.9% et ceux des maisons individuelles de +1.0%, selon le Baromètre de l’immobilier suisse publié par RealAdvisor. Une reprise bienvenue alors qu'en juin 2023, les prix étaient en baisse à l'échelle nationale. Le volume de transactions, par contre, stagne, en raison de l'offre limitée. Pour le reste de l'année, les perspectives sont bonnes.
Avec déjà deux baisses des taux d'intérêt de la BNS au premier semestre, et une troisième attendue pour cet automne, l'immobilier reprend des couleurs. On en veut pour preuve la hausse continue depuis le début de l'année de l'agio moyen des fonds immobiliers cotés, qui se situe actuellement à 23,5%, clairement plus haut que sa moyenne historique.
Cette bonne santé de l'immobilier s'observe aussi dans l'évolution des prix au deuxième trimestre 2024, analysée par RealAdvisor dans son dernier Baromètre de l’immobilier suisse.
Avec une constatation simple : la valeur de l'immobilier suisse grimpe dans toutes les régions. Les prix des appartements ont, en moyenne nationale, augmenté de +1.9% et ceux des maisons individuelles de +1.0%. Ce qui marque un clair changement de tendance par rapport à juin 2023, où les prix étaient en baisse à l'échelle nationale, note RealAdvisor (un recul de -0.8% pour les maisons et de -0.1% pour les appartements). En outre, avec la nouvelle baisse de taux attendue cette année, les perspectives pour le marché immobilier restent positives.
Avec un bémol quand même, les volumes de transactions demeurent inférieurs à ceux d'il y a 12 mois en raison de l'offre limitée.
Une hausse des prix dans presque toutes les grandes villes du pays
Dans le détail, les prix ont augmenté dans les 15 principales agglomérations de Suisse ce deuxième trimestre. Les appartements ont vu une augmentation de +1% à Zurich et à Genève et, respectivement, de +0.9% et de +0.6% pour les maisons. Bien entendu comme d'habitude, c'est Zoug qui mène le bal, avec une augmentation de +2% pour les appartements et de +1.3% pour les maisons, suivi par Lucerne (+1.6% et +1.2%).
Par contre, on constate aussi que, dans plusieurs agglomérations du pays, la progression des prix a été bien plus modeste, voire même nulle, au deuxième trimestre 2024. Comme à Lausanne, Fribourg ou Lugano pour les appartements (même si on constate une légère hausse pour les maisons, respectivement +0,4%, +0,2% et +0,4%).
Les autres villes romandes de seconde importance ne sont pas non plus à la fête, comme Neuchâtel ou Sion, avec une hausse respective de +0,1% et de +0,2% pour les appartements et de +0,3% et +0,5% pour les maisons.
Sur un an, Bâle est la seule ville où les prix ont baissé (-0,9% pour les appartements et -1,5% pour les maisons).
Sur 10 ans, des hausses impressionnantes
Évidemment, dans un domaine comme l'immobilier, où le long terme compte énormément, il est intéressant de prendre un peu de recul. Sur 10 ans, dans toute la Suisse et pour tous les types d'immobilier, on constate des hausses impressionnantes, de +33% en moyenne pour les appartements et de +35% pour les maisons.
Avec, sans grande surprise, Zoug en tête, où les appartements ont pris +65% en dix ans, et les maisons +59%. On retrouve ensuite tous les "usual suspects", c'est-à-dire les grandes villes de la région zurichoise, où les appartements ont gagné aux alentours de +40% et les maisons de +44% ces 10 dernières années.
À l'autre bout du spectre le Tessin, avec un immobilier, à Lugano, qui n'a augmenté que de +6% pour les appartements et de +11% pour les maisons depuis 2014. Mais aussi les villes romande de taille moyenne comme Sion et Neuchâtel, avec, respectivement, une hausse de +24% et +27% pour les appartements et de +29% et +26% pour les maisons. Soit nettement en dessous de la moyenne nationale, mais de belles progressions quand même pour les propriétaires et les investisseurs.
Un volume de transaction toujours morose
Seul bémol à ce paysage immobilier radieux, le volume des transactions, qui reste toujours morose, en raison d'une offre limitée. L'impact de la baisse des taux d'intérêt n'a pas encore été significatif, même si, selon RealAdvisor, le nombre de transactions commencera graduellement à revenir au niveau de la moyenne historique, ces prochains mois.
Ceci dit, aujourd'hui, les statistiques révèlent, par exemple, une baisse de -4.7% du nombre de transactions à Genève et de -6.6% à Zurich pour 2023.
En outre, les indicateurs avancés, tels que les permis de construire délivrés, laissent penser que le nombre de nouvelles constructions n'augmentera pas prochainement.
Quoi qu'il en soit, conclut RealAdvisor, dans l'ensemble, tous les indicateurs suggèrent des augmentations continues des prix et une reprise des volumes de transactions dans les mois à venir.