5 minutes avec Alexandre Baettig, co-directeur de Acanthe

5 minutes avec Alexandre Baettig, co-directeur de Acanthe

Actu 6 min Olivier Toublan - Immoday.ch

Pour l’entretien '5 minutes avec' d’aujourd’hui, nous accueillons Alexandre Baettig, co-directeur de Acanthe

'5 minutes avec' est une série d’interviews destinées à faire connaitre les acteurs de la titrisation immobilière en Suisse.

Alexandre Baettig, quand on lit votre CV, on s’étonne du nombre de vos casquettes.

Je suis effectivement actif dans plusieurs domaines en lien avec l’immobilier, l’expertise d’une part et l’asset management immobilier d’autre part. Ma première casquette, et la principale, c’est celle de co-directeur, avec Caroline Dunst, de Acanthe, une filiale du groupe Naef, pour laquelle je travaille depuis maintenant une quinzaine d’années. Acanthe est spécialisée dans l’expertise immobilière. Nous sommes au total une quinzaine de personnes, avec des bureaux à Genève, Lausanne et Neuchâtel.

C’est important pour vous, ces bureaux régionaux ? 

Selon moi, un bon expert doit avoir notamment une bonne connaissance de son marché local. Ça permet de limiter le risque d’erreur d’estimation d’un bien. Je suis un spécialiste du marché genevois, et je ne me risquerai pas, par exemple, à faire des estimations immobilières en Valais. Je ne connais pas suffisamment les spécificités du  marché là-bas.

Est-il vraiment nécessaire de connaître le marché local ? Ce ne sont pas des logiciels aidés par l’intelligence artificielle qui donnent aujourd’hui la valeur des biens immobiliers ? 

Il y a effectivement des logiciels et des outils qui peuvent aider à calculer la valeur d’un bien, mais il faut ensuite utiliser l’expertise d’un professionnel pour déterminer si le résultat calculé correspond réellement à la valeur de l’objet en question. On sait qu’il suffit parfois d’une ou deux rues d’écart pour changer considérablement la valeur d’un bien. C’est là qu’un expert apporte une réelle valeur ajoutée, par rapport à une méthode d’évaluation automatisée. Il doit pouvoir dire « non, ici il y a quelque chose qui ne joue pas » et mettre le doigt sur le problème pour apprécier l’impact sur la valeur. Mais cela n’est possible que si l’on connaît extrêmement bien son marché local. Les valeurs automatisées sont généralement utilisées sur les objets standards, notamment par les banques dans l’octroi des prêts hypothécaires, où les données sont suffisantes pour plausibiliser le résultat.

Revenons à vos caquettes. Vous vous occupez aussi de la fondation de placement Lithos. 

C’est ma deuxième casquette. Je suis directeur délégué de Lithos, depuis une douzaine d’années. Il s’agit d’une fondation de placement destinée aux investisseurs institutionnels suisses, qui possède un portefeuille immobilier d’environ 450 million de francs. Acanthe s’occupe de tout l’opérationnel de la fondation et gère le portefeuille immobilier. Nous rapportons directement au conseil de fondation, qui conserve le pouvoir décisionnel, notamment au niveau de la stratégie d’acquisition et hypothécaire.

Troisième casquette, la Chambre suisse d’experts en estimations immobilières. 

J’en suis devenu le président il y a quelques mois. C’est une fierté pour moi et un sacré challenge à la fois. Cette chambre regroupe plus d’une centaine de membres, répartis sur la Suisse romande. Le but premier est de valoriser la profession à travers la qualité de ses membres et de mettre en avant notre métier. Le partage des expériences est également selon moi la richesse d’une telle association.

Ce n’est pas un métier apprécié ? 

Je ne crois pas que le métier soit prétérité par son image, mais il mérite d’être davantage connu, et tout particulièrement dans les domaines où des experts immobiliers qualifiés sont nécessaires. Et puis, comme je l’ai dit, un expert n’est bon que s’il connaît très bien son marché local. De ce point de vue, les grands centres comme Genève ou Lausanne sont bien fournis. En revanche, c’est plus difficile de trouver des experts compétents avec une certaine expérience dans d’autres régions. Et c’est donc là que nous devons faire la promotion de notre profession.

Toutes vos casquettes sont liées à l’immobilier. Une passion ? 

Né à Genève il y a 40 ans, y habitant actuellement, j’ai également fait toutes mes études ici, jusqu’ à l’obtention de mon master en sciences économiques, avec une orientation financière. Durant ces études universitaires, le cours de finance de l’immobilier du Pr Martin Hoesli m’a particulièrement intéressé, ce qui m’a convaincu de m’engager dans cette voie. Je vais d’ailleurs par la suite compléter ma formation par un diplôme de l’Institut d’Etudes Immobilières (IEI), assimilable à un postgrade spécialisé dans l’immobilier.

Ensuite, vous êtes rentrés dans le groupe Naef. 

J’ai eu deux ou trois courtes expériences professionnelles après mes études, avant d’arriver dans le groupe Naef. J’ai commencé par deux ans en gérance, ce qui m’a permis de voir les différentes facettes de ce métier. J’ai aussi été responsable du développement durable au niveau du groupe, j’ai fait un peu de courtage, mais j’ai vite compris que ce que j’aimais le plus, c’était l’estimation immobilière, avec sa composante économique. D’où mon passage chez Acanthe, dont c’est la spécialité. 

Quels sont vos hobbies ? 

J’aime beaucoup le sport et  les sports d’endurance en particulier, comme le ski de fond ou la course à pied. D’ailleurs, mon objectif pour cette année et de participer au semi-marathon de Genève, et, cet été, d’effectuer mon premier trail d’une trentaine de kilomètres du côté de Nendaz.

Quels sont vos principaux traits de caractère ?  

Je suis persévérant, enthousiaste et optimiste. Je crois foncièrement à ce que je fais, et j’essaie de le faire le mieux possible. J’ai aussi la volonté de partager ce que je sais, de discuter, d’échanger avec les gens.

Beaucoup de qualités, est-ce que vous avez aussi des défauts ? 

Têtu et parfois trop gentil.

C’est un défaut ? 

Ça peut se retourner contre vous.

Finalement, question rituelle qui termine tous nos portraits, si vous pouviez, d’un coup de baguette magique, changer quelque chose dans votre passé ? 

J’ai toujours été très satisfait de ma carrière et je suis content de ce que je fais aujourd’hui. Ceci dit, plus jeune, j’avais une forte attirance pour le génie civil, je voulais bâtir des ponts, des barrages. J’ai d’ailleurs commencé mes études dans cette branche à l’EPFL, mais j’ai finalement bifurqué vers les sciences économiques. Je ne regrette pas ce détour, mais c’est vrai que si j’avais pu avoir davantage de connaissances techniques du bâtiment, cela me serait bénéfique aujourd’hui pour mon métier. Mais si on parle de baguette magique, alors ça serait sans hésiter l’apprentissage du suisse allemand lorsque j’étais enfant. Une frustration car c’est la langue maternelle de ma maman.

Olivier Toublan-Immoday

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