
Comme on pouvait s'y attendre, le taux de vacance a encore chuté en 2025, pour la cinquième année d'affilée. Il est désormais tombé à 1%! Voire même nettement plus bas, à l'exemple des cantons de Genève ou de Zurich où ce taux est actuellement en dessous de 0,5%, selon les derniers chiffres publiées par l'Office fédéral de la statistique. Bref, la pénurie s'installe. Dans la ville de Zurich, ce taux de vacance est même tombé à 0,1 %! Soit moins de 250 biens à louer ou à vendre pour une ville de 450'000 habitants! Aujourd'hui, si l'on veut trouver facilement un logement, il ne reste plus que la région du Jura.
Comme chaque année, début septembre, l'Office fédéral de la statistique a publié le taux de logements vacants en Suisse et comme chaque année, c'est une mauvaise surprise: en 2025 ce taux est tombé à 1%! Les baisses les plus importantes étant observées dans la région du Tessin (de 2,08% à 1,92%) et dans la Région lémanique (de 0,96% à 0,83%).
En chiffre, cela fait un peu moins de 50'000 appartements ou maison individuelles vacants dans toute la Suisse (sur un parc d'environ 5 millions de biens), une baisse de 6,8% par rapport à l'année précédente. Pour rappel, ce taux de vacance était encore de 1,72% en 2021, et, déjà à l'époque, on considérait que le marché était tendu.
Les cantons de Genève et de Zurich ont un taux de vacance inférieur à 0,5 % !
Et encore, ce 1% est une moyenne, car on est aujourd'hui nettement plus bas dans les grands centres économiques. Au niveau cantonal, ce taux de vacance est en effet de 0,34% à Genève (0,46% en 2024), record de Suisse, et de 0,48% à Zurich. Zoug est encore moins bien loti avec un taux de 0,42% (0,56% en 2024). Soit environ quatre fois moins que le taux d'un marché de l'immobilier fluide.
En fait, aujourd'hui, il n'y a plus que deux régions de Suisse où le marché peut être considéré comme fluide : Soleure, avec un taux de vacance de 2,05% et surtout le Jura avec un taux de 3,03%. Ce canton est d'ailleurs un des rares où le taux de vacance a augmenté depuis l'année précédente (2,98%).
Dans la banlieue de Genève, le taux de vacance chute à 0,18%
Si l'on examine la situation au niveau des grandes agglomérations du pays, le terrain de chasse préféré des investisseurs immobiliers, la situation est tout aussi catastrophique.
Dans l'agglomération zurichoise, le taux de vacance, mi-2025, était de 0,48%, de 0,51% dans l'agglomération de Genève, de 0,63% dans celle de Lausanne, de 0,69% dans celle de Berne, et de 0,96% dans celle de Bâle.
Quand on parle en chiffres et non pas en pourcentages, on se rend compte de l'intensité de la pénurie. En effet, selon l'Office fédéral de la statistique, en juin, il y avait seulement 2'700 biens à louer dans l'agglomération zurichoise, pour une population d'environ 1,5 million d'habitants, et 1134 dans l'agglomération genevoise, pour une population d'environ 650 000 habitants (respectivement 790 et 400 biens à vendre).
La situation est encore plus tendue dans certaines banlieues de ces agglomérations.
À Vernier, Lancy ou Meyrin, par exemple, trois communes genevoises qui accueillent, ensemble, plus de 100'000 habitants, le taux de vacance a chuté à 0,18% et 0,16%. Avec 55 biens à louer et 20 à vendre. Bonne chance pour les nouveaux habitants.
À Zurich, ce n'est plus une pénurie mais une sécheresse
La situation de la banlieue genevoise est pourtant encore meilleure que celle de la banlieue zurichoise. En effet, dans une commune comme Opfikon (21'000 habitants), le taux de vacance est tombé à 0,13%.
Et tout cela nous amène bien naturellement au plus mauvais élève de Suisse, la ville de Zurich. Si le canton connaît un taux de vacance de 0,48% et l'agglomération de 0,68%, en ville de Zurich, ce n'est plus la pénurie mais la sécheresse, puisque selon l'Office fédéral de la statistique, en juin 2025, le taux de vacance était de 0,1%! Soit seulement 219 biens à louer et 16 à vendre, pour une ville d'un peu moins de 450'000 habitants. On peine à y croire.
Pour l'anecdote, dans les villes de Suisse, c'est à Thoune (44'000 habitants) et à Schlieren, dans la banlieue de Zurich que le taux de vacances est le plus bas, respectivement 0,05 % et 0,03%! Soit exactement 15 objets à la location ou à la vente pour ces deux villes.
À l'inverse, ceux qui veulent emménager dans la région du Jura, par exemple dans une petite ville comme à Moutier (7'300 habitants), ne devraient pas trop rencontrer de problèmes, avec un taux de vacance de 6,01%. Ou alors Saint-Imier (5'200 habitants) avec un taux de vacance de 7,08%, record de Suisse.
Pour les locataires, c'est de plus en plus l'enfer
Mais revenons aux statistiques suisses. Comme le note l'Office fédéral dans son communiqué, le 1er juin 2025, 37'194 logements à louer étaient inoccupés, soit 8% de moins qu'un an plus tôt.
Ce sont surtout les locataires qui pâtissent de cette baisse, puisque, au cours des cinq dernières années, l'offre de logements locatifs vacants n'a cessé de diminuer, avec des baisses comprises entre 8,4% et 15,9%.
À noter que la plupart des logements vacants sont des trois pièces (14'664 unités) ou des quatre pièces (12'804, dans les deux cas des chiffres en diminution par rapport à l'année précédente).
Finalement une seule catégorie a vu son taux de vacance augmenter, celui des logements de 6 pièces et plus. On en dénombré un peu moins de 4'000 unités à la location à la vente, une augmentation de plus de 2,3% par rapport à 2024.
Résumé en bullet points
Mi-2025, le taux de logements vacants en Suisse est tombé à 1%.
Cela représente moins de 50'000 logements libres dans tout le pays, en baisse de 6,8 %.
En 2021 ce taux était encore de 1,72%, selon l'Office fédéral de la statistique.
Genève (0,34%), Zurich (0,48%) et Zoug (0,42%) sont les cantons les plus touchés.
Seules les régions de Soleure (2,05%) et du Jura (3,03%) connaissent encore un marché de l'immobilier fluide.
Dans les grandes agglomérations, les taux varient de 0,48% à Zurich à 0,96% à Bâle.
Dans la ville même de Zurich, la situation est catastrophique avec un taux de vacance de 0,1%!
Sinon, ce sont les banlieues des grandes villes qui souffrent le plus, avec, à Genève et à Zurich, des taux parfois en dessous de 0,2%.
Si l'on veut se loger facilement, il faut aller dans la région du Jura avec, à Saint-Imier, un taux de vacance qui dépasse encore 7%.
La Rédaction
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