Julien Baer: «L'introduction en bourse de Comunus SICAV a été exceptionnelle»

Julien Baer: «L'introduction en bourse de Comunus SICAV a été exceptionnelle»

Interview 4 min Rédaction • Immoday.ch
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L'entrée en bourse de Comunus SICAV a été un véritable succès. Certes, on savait que les investisseurs appréciaient le fonds, qui avait déjà atteint un agio de plus de 15% quand il était non coté. Mais personne ne s'attendait à une telle demande de la part des investisseurs, avec un agio qui s'est envolé : plus de 40% à la fin des 3 jours de cotation. Depuis, les choses se sont légèrement tassées, mais le cours reste élevé. On revient avec Julien Baer, CEO de Comunus SICAV, sur cette entrée en bourse. 

Comme prévu, Comunus SICAV est entrée en Bourse début octobre. Et comme prévu, le fonds ayant une bonne réputation, l'opération s'est bien passée. Ce qui n'avait pas été prévu, c'était l'appétit des investisseurs. En effet, l'agio s'est rapidement envolé, jusqu'à dépasser 40%. Nous avons interrogé Julien Baer, CEO de Comunus SICAV sur les raisons de cette euphorie.

Julien Baer, comment s'est passé l'IPO de Comunus SICAV ?

À l'ouverture de la première séance nous étions un peu tendus, mais tout s'est bien, même très bien passé. A vrai dire, nous avons été étonnés par la demande.

Votre agio avait déjà beaucoup progressé dans les semaines qui ont précédé l'entrée en Bourse, ce qui montrait de l'intérêt de la part des investisseurs.

En effet, notre agio avait dépassé 15% avant la cotation, ce qui est rare pour un fonds non coté. Mais personne ne s'attendait à ce qu'il dépasse 40% à la clôture de la première séance ! Là, c'est vraiment exceptionnel.

Vous pensez que votre agio va rester à ce niveau ? 

Ça sera aux investisseurs de le décider. Reste que, pour un fonds de notre taille, avec aujourd'hui une capitalisation boursière d'un peu plus de 850 millions de francs, nous avons l'agio le plus élevé du secteur, après Streetbox. Un constat dont nous ne sommes pas peu fiers.

Comment expliquer cette hausse des parts de Comunus SICAV lors des premières séances de cotation ?

D'abord, les investisseurs apprécient la qualité de notre portefeuille, mais aussi le niveau de notre dividende, plus élevé que la moyenne des fonds cotés. Mais cette hausse est aussi due à l'effet mécanique des fonds indiciels, destinés aux investisseurs passifs. Sur les 250 à 300 millions de francs échangés lors des trois premières séances, environ 2/3 était dus aux investisseurs passifs. Ce qui est d’ailleurs dans la norme lors d'une IPO. Par contre, nos investisseurs historiques, qui sont en grande partie des privés, ont, dans l'ensemble, conservé leurs parts alors qu'ils auraient pu prendre leurs bénéfices. Ce qui a fait grimper les cours, la demande étant supérieure à l'offre.

La liquidité est néanmoins fortement retombée lors des séances suivantes.

En effet, les choses se sont calmées. Mais là encore, c'est tout à fait normal après une introduction en bourse. Aujourd'hui, la liquidité est faible, avec quelques milliers de parts échangées, comme c'est le cas pour la majorité des fonds de placement immobiliers. Par ailleurs, le cours s'est légèrement tassé mais en restant à un niveau élevé, qui nous convient très bien.

Et demain ? Qu'est-ce que ça change pour Comunus SICAV d'être coté ?

Avec cette cotation, nous avons atteint un objectif important, qui a nécessité beaucoup de travail. Ces derniers mois, nous avons lancé plusieurs augmentations de capital, ce qui nous a permis de franchir une étape en matière de taille. Ce qui va d'ailleurs nous obliger à renforcer nos équipes. Pour la suite, si les prix de l’immobilier continuent à monter, nous avons prévu d'être un peu moins actifs sur le marché des capitaux, ce qui nous permettra digérer la croissance de ces derniers mois et de prendre plus de temps pour travailler notre portefeuille.

Donc plus d'augmentation de capital ces prochains mois ?

En tout cas, plus au même rythme qu'avant, quand nous en étions à deux ou trois augmentations de capital par année. Ceci dit, nous avons aujourd'hui une valeur totale de portefeuille d'environ 950 millions de francs, et nous allons probablement passer le milliard ces prochains mois. Pour la suite, nous restons toujours ouverts aux opportunités, si elles se présentent. Mais actuellement, le niveau des prix de l'immobilier est redevenu vraiment élevé, les bonnes affaires se font rares et nous ne voulons pas péjorer la qualité de notre portefeuille.

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