Roger Hennig de Schroders Capital: «Je veux promouvoir un environnement propice à la croissance et à l’innovation»
20/11/2024
4 min
Roger Hennig est le nouveau Head of Continental Europe Real Estate chez Schroders Capital et dirige désormais les activités immobilières européennes du gestionnaire d'actifs mondial. Dans un entretien accordé à IMMODAY, il révèle les défis qui attendent les marchés immobiliers en Europe et en Suisse. Voici la première partie de l'interview.
Monsieur Hennig, comment parvenez-vous à assumer ces nombreuses nouvelles responsabilités tout en restant à l'écoute des clients ?
Avant 2020, j'étais déjà responsable de l'immobilier en Scandinavie et en Allemagne, en plus de la Suisse. Je connais donc bien des choses, mais je suis très impatient de relever les nouveaux défis qui s'y ajoutent. Le segment Real Estate est une partie importante de la division Private Asset du groupe Schroders. Nous sommes présents sur huit sites en Europe, qui sont actifs localement dans des domaines d'activité parfois très différents. L'une de mes principales tâches sera donc de créer des synergies entre ces sites et d'accompagner nos clients au-delà des frontières. Je souhaite en outre promouvoir un environnement propice à la croissance et à l'innovation. En plus de ces tâches stratégiques, je continuerai à m'occuper du fonds Schroder ImmoPLUS ainsi que de la fondation de placement Immobilien Europa Direkt avec des immeubles européens de la Zürich Invest AG.
Comment évaluez-vous la situation actuelle dans le secteur immobilier européen ?
Au cours des deux dernières années et demie, l'inflation élevée et la hausse des coûts des capitaux empruntés ont fortement marqué le marché de l'investissement en Europe. Néanmoins, il y a aussi des évolutions positives : Le marché commence à se stabiliser et les investisseurs institutionnels ainsi que les family offices reviennent lentement. Certes, la situation reste difficile en raison des coûts de construction élevés - certains promoteurs comme le groupe Signa ont même dû déposer le bilan - mais nous sommes optimistes pour l'Europe. Un peu de patience sera toutefois toujours nécessaire.
Et comment voyez-vous la situation sur le marché immobilier suisse ?
La Suisse était et reste une sorte d’'île des bienheureux'. En ce qui concerne les évaluations du parc immobilier, la correction a été modérée (2 à 3 %) et donc nettement moins importante que dans d'autres pays européens. Les conditions générales sont également plus stables et l'environnement des taux d'intérêt est sensiblement plus favorable - un financement à environ 1,6 % sur dix ans est par exemple encore possible, même pour l'immobilier commercial. L'immobilier résidentiel et logistique, dont font partie les centres de données, ainsi que les immeubles de bureaux situés sur des sites de premier ordre se développent particulièrement bien. Nous observons en outre un essor passionnant dans le secteur des sciences de la vie. Le thème de la durabilité est également de plus en plus pertinent et se reflète de plus en plus dans nos projets.